Dans le cadre de l’appel à projets 2024 initié par l’association artetjardins, Denis-Marie LAHELLEC et Yoshiyuki TSUJI, réunis dans le groupement OBI to NIWA ont proposé un jardin célébrant les relations qu’entretiennent le Japon et la Métropole d’Amiens, en rapport avec la géographie, l’histoire, l’économie et la culture de la région des Hauts de France.
Le jardin, inauguré le 19 juillet par l’ambassadeur du Japon, les Présidents de la Région et de la Métroplole, est présenté et ouvert au public jusqu’au 13 octobre 2024 dans le cadre du festival international de jardins d’Amiens 2024.
A l’entrée, une porte traditionnelle en bois et bambous ouvre le jardin sur un petit sentier-promenade qui fait le tour de l’étang, motif central du jardin.
Tout au long du cheminement, des « fenêtres » entre les saules qui bordent l’étang ouvrent le paysage sur les principaux éléments de la composition : collines verdoyantes, petite péninsule rocheuse plantée d’un érable du Japon, plages de galets …
L’élément majeur du projet: une réplique du Mont Fuji, couronné de neiges éternelles se détache en fond de plan et se reflète dans l’étang. Image emblématique du Japon, sa forme (i)conique s’apparente aussi aux terrils du bassin minier du Nord, devenus identitaires de la région des Hauts de France. Comme un trait d’union entre les deux « pays », un « pont » entre les deux cultures: le feu de la lave et les cendres qui ont formé le volcan d’un coté; le feu et les scories du charbon extrait des entrailles de la terre, de l’autre …
La promenade au bord de l’eau se prolonge vers la terrasse cachée au cœur d’une roselière. Composée de six tatamis en bois de thuya clair bordé de chêne foncé, la terrasse, comme une « engawa » traditionnelle propose une halte contemplative, en lévitation au dessus de l’étang.
Avant de monter sur la terrasse, un tsukubaï (bassin taillé dans le granit) invite le visiteur à l’ablution symbolique, rituel de purification pratiqué avant les cérémonies du thé …