Depuis les origines documentées, l’histoire relate une grande variété de jardins présents dans l’Archipel. Des jardins du Japon, l’Occident connaît surtout les jardins secs, dits jardins « Zen » ; ceux dont les formes et les principes sont les plus étrangers à notre conception du jardin et les plus éloignés des canons esthétiques occidentaux.
Or, l’histoire et la géographie particulières de l’Archipel nous montrent l’exceptionnelle diversité de ce patrimoine très singulier, élément majeur d’une culture « sous influences » (shintoïsme, bouddhisme, confucianisme, taoïsme), d’un raffinement et d’une sophistication rares.
Les types et styles sont très différents, selon les influences (religieuses, philosophiques, …), les spécificités régionales et climatiques, la position sociale et économique des commanditaires:
jardins à étang, dès le 6ème siècle,
jardins secs initiés au 15ème,
jardins de thé, codifiés au 17ème, pour le rituel de la cérémonie du thé …
Aujourd’hui, toutes ces formes de jardins coexistent au Japon, souvent au sein d’un même lieu. D’autres déclinaisons de ces trois types principaux existent également, plus spécifiques à certaines régions de l’Archipel.
De cette richesse, on peut retenir quelques principes fondamentaux qu’il est naturellement possible de mettre en pratique dans nos projets, sous nos climats et nos latitudes : le respect du contexte qu’il soit bâti ou naturel, la prise en compte fine des usages, l’attention portée aux ambiances, le souci des détails de mise en œuvre, des arrangements de pierres notamment.