Rennes : un jardin japonais au sein du Parc du Thabor D-M Lahellec, porteur du projet

Conçu par les frères Bulher au XIXème siècle, le parc du Thabor est le plus prestigieux du centre-ville. Il est composé de plusieurs « jardins » (parterres à la française, paysage à l’anglaise, topiaires à l’italienne, roseraie, jardin botanique… ). Le parc à été agrandi au début du XXème pour y créer un jardin romantique d’inspiration extrême-orientale, actuellement dans un état qui nécessite d’importants réaménagements.

J’ai donc proposé, dans le cadre de l’appel à projet lancé la Ville de Rennes et Rennes-Métropole en 2023 (La Fabrique Citoyenne) de réaliser un jardin japonais, combinant la restauration des éléments existants (cours d’eau, île, arrangements de pierres, plantations notamment) avec de nouvelles créations s’inspirant des jardins historiques du Japon.

Le futur jardin japonais du Thabor est actuellement en cours de conception par le Services des jardins et de la Biodiversité de Rennes en lien avec les services homologues de la Ville de Sendaï au Japon (ville jumelle de Rennes) et d’associations partenaires (Bretagne-Japon et Rennes-Sendaï). Denis-Marie LAHELLEC, en tant que porteur du projet et personnalité qualifiée est associé pleinement au projet aux phases de conception puis de réalisation. L’inauguration du jardin est programmée en 2027, pour célébrer le 60ème anniversaire du jumelage Rennes-Sendaï.

Le projet prévoit d’intégrer les éléments existants sur le site et qui caractérisent le jardin « oriental » actuel, dont une volière-pagode « à la chinoise ». Il envisage également la restauration de tous les dispositif présents, très éprouvés par le temps et les intempéries (circuits d’eau asséchés, grotte fermée, arbres arrivés à maturité, …).

Les principes que j’ai proposé au Maitre d’ouvrage visent la revalorisation complète de ce secteur, riche mais un peu oublié, tout en confortant son parti « exotique » d’origine.

Cette partie du parc utilise en effet très habilement le relief pour créer tantôt des perspectives lointaines tantôt des vues rapprochées, des contre-plongées, de l’ombre et de la lumière … Elle met harmonieusement en scène les « fabriques », l’eau, les rochers, les végétaux. Autant d’éléments qui constituent très souvent la base formelle et symbolique des jardins du Japon.

Les créations nouvelles devront s’inspirer des principaux types de jardins historiques de l’Archipel japonais, notamment les jardins « de thé » ou les jardins « montagne et eau », très inspirants pour le site du Thabor.

Ma proposition ne se résume donc pas au simple « recyclage » d’éléments préexistants (par respect pour l’histoire et par économie pour les finances publiques), mais invite également à d’authentiques créations, modestes par principe, comme le sont traditionnellement les interventions des grands jardiniers japonais.